Divine : les visages pluriels et fascinants du « monstre sacré » Sarah Bernhardt

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divinePar Julie Cadilhac – Lagrandeparade.com/ Elle naît en 1844. Enfant solitaire à la santé fragile, son premier rôle, à l’école, sera celui d’une reine qui agonise puis meurt lorsqu’elle découvre que les contes de fée n’existent pas. En 1860, elle entre au Conservatoire d’art dramatique de Paris et intègre la Comédie Française un an après.

La vie de cette femme passionnée, excessive et extravagante l’emmènera jouer jusqu’aux terres les plus reculées des Etats-Unis, aimer de nombreux partenaires masculins et féminins avec impétuosité, se promener en tenue d’homme en compagnie d’un félin dans les rues de Paris, claquer souvent à la porte  à la figure de ceux qui la contrarient ou encore approcher au plus près un champ de bataille, non loin des tranchées de la première guerre.
Ce roman graphique rend hommage à cet être libre et engagé, féministe d’avant-garde qui s’est affranchie des codes traditionnels et a accepté d’essuyer de nombreuses hostilités et déconvenues pour vivre au grand jour comme elle l’entendait. On la découvre fille, soeur, mère, grand-mère, maîtresse, épouse, comédienne, directrice de théâtre. Toujours entière, toujours audacieuse. Son destin romanesque fascine et inspire.

bernhardt
Eddy Simon a conçu un scénario attrayant qui narre avec intelligence et de manière documentée cette vie exceptionnelle, débutant le récit à l’époque où « la Voix d’Or » va commencer à construire sa légende. On suit avec plaisir les frasques et les rebondissements du quotidien de cette « héroïne » dramatique dont le destin fut romanesque à souhait. Plaisir de graviter dans le Paris de la Belle Epoque et de l’Art Nouveau, de côtoyer les figures célèbres qui l’entouraient ( Oscar Wilde, Victor Hugo, Edmond Rostand…) et de se laisser porter par la prose et les vers des textes qu’elle clama.
Marie Avril a peint, pour le plus grand plaisir du lecteur, à l’aquarelle et à la gouache chaque tête de chapitre en s’inspirant des affiches de 1880-1920 et son univers graphique convainc dans l’illustration de la vie de « la Divine ». Le traitement des couleurs est de très belle facture!
Un moment de lecture enthousiasmant que l’on ne saurait que trop recommander aux amoureux du théâtre, aux nostalgiques de la Belle Epoque, aux âmes romanesques, aux êtres libres !

Divine – Vie(s) de Sarah Bernhardt
Editions : Futuropolis
Auteurs : Marie Avril & Eddy Simon
Prix : 22€
Parution : 5 février 2020

sarah

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