Par Julie Cadilhac – Lagrandeparade.com/ Victor Frankenstein vit à Ingolstadt, en Bavière, et se livre à des expériences d’anatomie et de conservation de la matière à l’éthique douteuse, tout cela à la barbe de ses supérieurs car son père, richissime, est l’un des principaux donateurs de l’établissement où il fait ses recherches.
Il assiste à la conférence d’un certain Giovanni Aldini qui a trouvé un moyen électrique de réveiller un corps mort. Victor lui achète à prix d’or les quatre piles que possède cet homme, commande à des voyoux de sa connaissance de lui faire parvenir les cadavres de trois condamnés à mort….et il crée un monstre au corps constellé de cicatrices qu’il essaie d’éduquer avec sa compagne et dont il espère égoistement tirer la gloire suprême. Ceux qui ont la folie de se prendre pour Dieu sont bien punis par la suite, vous l’imaginez bien…la créature, réalisant toute l’imposture de l’affection paternelle que feignait de lui attribuer Victor, et devenant fou à cause des cauchemars qu’il subit en revoyant les crimes des âmes meurtrières dont il est né, se révolte avec fureur…
Marco Cannavo signe ici une libre adaptation brillante de l’oeuvre de Mary Shelley. Cet ouvrage, publié dans la série « Les classiques de l’horreur » chez Glénat, après Dracula, est prenant de bout en bout. La première scène, terrifiante, plonge immédiatement le lecteur dans les ténèbres…et il n’en sort plus grâce au trait réaliste sublissime de Corrado Roi. Plongé dans le noir et blanc, le regard reste médusé face à la créature monstrueuse gigantesque et sa vengeance inarrêtable.
Un moment de lecture jubilatoire pour tous les amateurs du genre et pour les amoureux du dessin !
Frankenstein – Au nom du père
Editions : Glénat
Scénario : Marco Cannavo
Dessin et couleur : Corrado Roi
Traduction : Hélène Dauniol-Remaud
Parution : : 05.03.2025
Prix : 22,50€
