Par Julie Cadilhac – Lagrandeparade.fr/ Léonie est une pétillante rouquine un peu étrange…et ce depuis un cambriolage qui a eu lieu dans son immeuble et l’a laissée entourée de fantômes qui l’observent la nuit et l’empêchent de dormir.
Un jour, Max débarque dans sa vie…ou devrait-on plutôt dire qu’un garçon invisible auquel il manque un doigt, qui adore jouer du Yukulélé et a une sensibilité à fleur de peau, s’installe chez elle à son insu et y prend ses habitudes. Pourquoi ne le remarque-t-elle pas? C’est qu’il est invisible aux yeux de tout le monde – et ce depuis sa naissance…et c’est bien ce qui fait le malheur du garçon qui, au fur et à mesure des jours, tombe éperdument amoureux de Léonie. Sent-elle sa présence? Il semblerait bien que oui. Pourrait-elle l’aimer? Rien n’est impossible… Est-ce une bonne chose cependant pour la jeune femme d’aimer un homme invisible?
Véro Cazot a imaginé un scénario empreint de tendresse et de douceur. On y évoque, par le truchement d’une histoire à mi-chemin entre le quotidien et l’onirisme, de la difficulté de réparer certains traumatismes et du réflexe que peuvent avoir certains de se réfugier dans un imaginaire rassurant. Sur un ton à la fois léger et grave, ce roman graphique brosse le portrait d’un jeune femme qui tente de retrouver confiance en l’autre et d’apprendre à ouvrir sa porte à l’inattendu et peut-être au bonheur. Camille Benyamina instaure un univers graphique qui sied à merveille à la fiction : son trait délicat et ses couleurs pastel créent une familiarité immédiate et l’on entre avec plaisir dans le quotidien de Léonie!
Les petites distances
Editions: Casterman
Scénario : Véro Cazot
Dessin et couleurs : Camille Benyamina
Prix : 22€
Parution : 11 avril 2018


