Par Félix Brun – Lagrandeparade.com/ Natalio est un flic de classe 5 : un exécuteur de basses œuvres à la poursuite des dissidents du pouvoir en place…ici tout est chaos, noirceurs, incendies… “Toute notre société s’est effondrée si vite qu’on n’a pas eu le temps d’inventer autre chose et à la longue, on s’est habitué à tout. Plus personne n’est impressionné, ni par les incendies, ni par les morts.”
Flanqué de son « électroquant », un androïde aux apparences humaines, un auxiliaire qui l’accompagne, l’assiste, le remplace, Natalio va devoir éliminer Adeline. Cette société futuriste n’est que désordre, violence, destruction…une lutte sans concession, sans merci, sans gloire ni héroïsme.
Boris Quercia signe un roman de science-fiction particulièrement réussi sur des thèmes imaginaires pas toujours évidents à traiter : le binôme constitué entre le flic et son androïde apporte humour et bonhommie dans cet environnement chaotique et destructeur. La relation humain/androïde pose le problème de l’indépendance avec l’intelligence artificielle qu’il faudrait pouvoir domestiquer avant que ce ne soit le contraire. L’écriture est fluide, cadencée, un roman que l’on ne lâche pas avant le point final. Un très bon moment de lecture.
Les rêves qui nous restent
Auteur : Boris Quercia
Traduction : traduit de l’espagnol (Chili) par Isabel Siklodi et Gilles Marie
Editions : Asphalte
Date de parution : 1er octobre 2021
Prix : 20€
